Un souffle de solitude... Qui ne dure pas. /libre/

Tao Jiku
Profite de chaque instant de ta vie comme s'il était le dernier.

Ce jour là; il faisait beau. Vous voyez, le genre de jour avec les oiseaux qui chantent; le soleil qui brille et tout et tout... Enfin bref, un beau jour ! Et en cette paisible journée, le jeune Tao décida de sortir de chez lui. Même si ce n'était pas vraiment sa maison, mais celle de son défunt oncle Créolin. Ce drôle de personnage était malheureusement un mois plus tôt. Et le jeune dessinateur s'en remettait à peine. Il se souvenait à la perfection des cours du vieil homme. "Fais trois pas, pas un de plus, pas un de moins, puis retourne toi. Puis, recommence. Trois pas. Tu comprend petit ? Trois pas seulement. Puis, tu regarde en haut. Et à droite. Et à gauche. Pigé gamin ? Si tu ne fais pas ça, t'es un homme mort. Cette règle m'a sauvé la vie bien des fois." C'est ainsi qu'en quitta sa maison, Tao respecta les enseignements de son cher maître. Il fit trois pas, pas une de plus, pas un de moins, et se retourna. Et il continua son petit jeu jusqu'à ce qu'il arrive à la Forêt de Barail. Même dans les bois, il continuait de suivre la règle de son oncle. *Ce bon vieux Créolin... C'était un chouette type.* Un nouveau conseil de son professeur favori lui revint en tête. "L'entrainement est la seule façon de s'améliorer. Même si tu crois que tu sais tout, tu te trompe. Ecoute bien petit, on ne peux atteindre la perfection qu'en continuant de s'exercer." Tao baissa les yeux et vit quelque chose qui attira son attention. Un bout de bois. S’entraîner. Voilà ce qu'il devait faire. L'adolescent ramassa alors son bâton et se concentra dessus. Il allait dessiner. Oui, mais quoi ? Du feu. C'était ce que l'oncle Créolin aimait faire par dessus tout. Le feu. Les yeux de Tao fixaient avec intensité le morceau de bois. Son esprit commença à se balader dans les Spires. Une petite flamme apparut quelque secondes plus tard. Tao continua sa promenade. La flamme devint plus forte. Elle aurait pût continuer de grandir encore longtemps, si un bruit de pas n'avait pas interrompu le travail du dessinateur. Il fit volte face, bâton en main, et fixa de ses prunelles chocolat l'inconnu qui l'avait dérangé.

Taïs entendit quelque chose, c'était un bruit qu'elle haïssait particulièrement. Le chant des oisaux. Ce sifflement répugnant que les gens trouvaient "joli". Et ce bruit n'allait pas sans un soleil râdieux. Taïs détestait le soleil. En fait, elle n'aimait pas baucoup de choses ou plutôt, elle aimait des choses que les gens n'aimaient pas.
Bref, c'était ce matin qu'elle s'était levée, avait mis ses pantoufles et était allée ouvrir ses volets pour découvrir ce temps médiocre.
Elle s'était dit qu'elle irait sûrement faire son footing matinal après s'être parfaitement réveillée.
Elle alla dans la cuisine pour préparer son petit-déjeuner, des oeufs brouillés accompagnés d'un verre de lait et d'une tranche de pain.
Ella avala tout ça d'une seule bouchée puis s'habilla. Elle mis ses vêtements habituels, pris ses armes et sortit.
Elle marcha jusqu'à la forêt de Barail puis, arrivée, se mit à courir. Bien que le temps soit râdieux, il faisait encore frais pour un mois de mars et elle sentait la fraîcheur dans ses cheveux.
Elle courait déjà depuis plus d'une demi heure quand elle sentit un mouvement dans les Spires. Il y avait quelqu'un dans la forêt tout près d'elle. Elle s'approcha un peu plus en essayant de faire le moins de bruit possible mais une branche craqua sous ses pieds.
Elle décida finalement de se montrer et sortit des feuillis.
Le jeune homme qui l'avait perturbé avait créé une flamme. Il la fixait de ses yeux chocolats.
Taïs fit un pas en avant et etteignit la flamme d'un geste, ils se trouvaient maintenant dans le noir.
Aujourd'hui, elle n'était pas vraiment d'humeur à s'attaquer aux gens, c'est pourquoi elle se préparait à partir mais quelque chose dans le regard du jeune homme la retint.

Tao Jiku
Profite de chaque instant de ta vie comme s'il était le dernier.

Une belle femme se tenait devant Tao. Ses long cheveux bruns tombaient en cascade le long de son visage, entourant ses yeux verts pâle. Elle ne portait pas de tenu spécial, par rapport à Toa qui prenait soin d'enfiler toujours depuis si longtemps sa belle chemise noir qui s'accompagner d'un pantalon de la même couleur. C'est une joli le noir, non ? Ça donne un certaine classe je trouve... Mais bon, on s'en fout royalement après tout. Bref, le jeune homme blond, garda un visage inexpressif, même lorsque la flamme s’éteignit. Ses yeux se plissèrent, se réduisant à deux fentes marron. Tao aurait pût s'énerver. Mais l'oncle Créolin disait toujours "Garde ton calme petit, perdre son sang froid est une erreur de tout débutant. Pour vaincre l'ennemi, il ne faut pas être un débutant. T'as pigé petit ?" L'oncle Créolin, il aimait bien appelé Tao "petit". Mais Tao n'aimait pas ça. En retour, il appelait l'oncle Créolin "mon oncle". Et l'oncle Créolin n'aimait pas ça. C'était un jeu sans fin. Les conversations pouvaient donc durer des heures. "Tu m'écoute petit ?" "Oui mon oncle." "Arrête de m'appeler comme ça, petit." " Oui mon oncle, mais seulement si vous cessez de m'appeler petit." "Marcher conclut petit." Bien mon oncle." Et cela pendant des heures. Vous imaginez ? Non parce que... Au bout d'un moment, c'est franchement lourd. Quoi ? Vous me trouvez lourd ? Mais...! Venez le le dire en face plutôt que de rester planquer derrière votre ordi ! Oups, désolé, je m’égare. Revenons-en à la situation actuel.
Tao fixait donc la ravissante dessinatrice qu'il avait devant lui. Car, il était évident qu'elle en était une. C'était elle qui avait éteint la flamme et elle avait sût le repérer. A moins qu'elle ne soit une mentaï ? Possible. Le jeune homme n'avait guère envie de se battre, mais le poignard qui logeait dans sa ceinture pouvait toujours servir en cas de problème. Finalement, le visage de l'adolescent se permit un mouvement. Il releva un sourcil. Ce geste, à la fois sexy et irritant, lui coûterait peut la vie. C'était le genre de situation dont l'oncle Créolin aurait qualifier de"fort ennuyeuse". Mais l'oncle Créolin n'était pas là. L'oncle Créolin était mort. Alors, pourquoi ne pas tenter un peu le danger ? Pourquoi ne pas rire un peu ? Tao opta pour des geste lents et sereins. Il leva la main droite et la glissa dans sa ceinture, prenant son cher poignard. Il le monta vers son visage et l'observa d'un oeil expert. Il fit rouler la lame dans sa paume, la faisant glisser sur sa peau sans la couper. Finalement, il leva les yeux de son arme, un air absent sur le visage, il prend le couteau devant son nez, et lança d'une voix distraite;

- Belle lame pas vrai ? Un cadeau. Mon oncle. Ce n'est pas du toc, le manche est en pur cuire. Mais peut être es-tu trop loin pour bien la voir convenablement.

"Attention petit ! Tu prend des risques." La voix de Créolin résonna dans l'esprit du jeune homme, pendant qu'un étrange sourire se formait sur ses lèvres. Le garçon rangea son poignard à sa place, fit un pas en avant, main tendu vers la femme. "Si tu veux te la faire couper, c'est ton problème petit, mais ne compte pas sur moi pour te la recoudre !" Le mignon blondinet se retint de rire. Voilà ce que l'oncle Créolin aurait dit. Il déclara finalement,

- Tao. Mais, tu peux m'appeler Tao.

Ses yeux chocolat ne lâchait pas la belle brune, attendant sa réaction. Quitte à se faire couper la main.

Taïs examina le jeune homme. Il était assez beau dans son genre, il avait des cheveux blonds qui entouraient son visage d'adolescent et des yeux marrons chocolat. Il portait une chemise noire assez moulante, on voyait ainsi son torse musclé et un pantalon noir aussi. Son apparence laissait deviner qu'il prenait soin de lui.

Son visage était maintenant tiré par les rides, on aurait dit qu'il se retenait de s'énerver. Taïs essaya de comprendre. Elle ne raterait pas une occasion de se battre s'il le fallait. Elle sentait sa lame, léguée par son maître attachée à sa ceinture, ses poignards qu'elle avait éguisé la veille dans sa veste. Elle se mis en position de combat. Les deux adversaires se fixaient. Le jeune homme leva un sourcil, signe qu'il n'allait pas se démonter.
Ah, Taïs avait donc à faire à un petit rigolo ! Elle leva à son tour un sourcil, elle non plus n'abandonnerait pas et elle ne doutait pas qu'elle batterait ce morveux à plates coutures. Et oui, les mentaï étaient en général très orgueilleux.
Soudain, le jeune tira un poignard de sa ceinture, le fit glisser sur sa main et dit :

"Belle lame pas vrai ? Un cadeau. Mon oncle. Ce n'est pas du toc, le manche est en pur cuire. Mais peut être es-tu trop loin pour bien la voir convenablement. "
Il s'approcha de Taïs lentement.
"Tao. Mais, tu peux m'appeler Tao ", dit-il.

La mentaï l'aimait bien, il voulait jouer ? Et bien, ils allaient jouer, Taïs adorait ça !
"Taïs, mais tu peux m'appeler ton pire cauchemar", répliqua-t-elle.
Suite à cette phrase, elle dégaina sa lame.

"Je dois avouer que ton poignard est impressionant. Mais il ne fera pas le poid contre ce sabre. Un cadeau de mon maître. Il a été dessiné pour être indestructible.
Je vais te laisser le choix. Ou tu t'en vas tranquillement en me laissant ton poignard et en ne tentant rien ou, tu ne veux pas t'en aller et je te montrerais comment mon sabre peut être efficace."
Taïs continua à le fixer, attendant sa réaction.

[je peux m'incruster ??? ]

[Moi, ça me dérange pas.]

[cool merci ^^]

La jeune fille marchait à l'ombre des arbres de sa démarche dansante et légèrement chaloupée, typique des marins. Elle avait débarqué même pas deux jours auparavant. Elle avait la classe, décida-t-elle en regardant son ombre sur le sol du sentier, et si elle avait eu le temps, elle aurait peut être même décidé de sortir un miroir pour mieux s'admirer. Franchement, Svetlana s'adorait : elle était mégalo et narcissique, mais elle l'assumait plutôt bien. Son long manteau de cuir noir la protégeait de la fraicheur forestière, et dans son dos ses deux sabres se croisaient, martiaux et menaçants.Ses cheveux noirs, pour une fois détachés, flottaient dans son dos et sous le pantalon serré et la tunique sous le manteau ouvert qu'elle portait, sa minceur se devinait, de même que ses formes. Elle adorait décidément s'habiller ainsi. Ce n'était vraiment pas de chance qu'elle soit obligée de faire tout ce trajet jusqu'au Nord, mais elle s'accordait cette petite pause dans la forêt, qui ressemblait presque à une promenade. Enfin, qui y aurait ressemblé si elle n'était pas tombée sur ces deux personnes qui se jaugeaient du regard : une femme brune plutôt jolie, avec une aura de menace planant autour d'elle (peut être due au sabre qu'elle tenait à la main), et un adolescent, encore jeune mais mignon comme tout (elle comparait souvent les hommes à des animaux, et celui là lui faisait penser à un chaton, un peu énervé, certes, laissant deviner le tigre qui peut être existait déjà en lui) , aux yeux chocolat et aux traits tirés par l'énervement. Svetlana sourit : elle, elle était de bonne humeur, et malgré la tension qui régnait, elle lança d'un ton joyeux :
"Pour une forêt sensée être vide, il y a du monde. Beau temps pour s'égorger, n'est-ce pas ?"
Les deux autres pivotèrent et elle leur adressa un nouveau sourire ironique, passant nonchallament une main dans ses mèches ténébreuses, ses yeux de lagon fixés tantôt sur l'une, tantôt sur l'autre.

Taïs attendait impatiemment la réponse de Tao quand elle entendit des pas.
Elle vit une magnifique jeune femme sortir de l'ombre. Elle avait une démarche légerement dansante qui faisait penser aux marins. Peut être en était-elle une d'ailleurs. Elle avait un long manteau noir qui devait bien la protéger de la fraîcheur matinale.
Elle s'avança doucement et dit d'un ton joyeux :
"Pour une forêt sensée être vide, il y a du monde. Beau temps pour s'égorger, n'est-ce pas ?"

"Effectivement" répondit Taïs, ironique.

La femme continuait de les fixer, Tao et elle, d'un regard bleu. Taïs se retourna vers Tao et dit :
"Ne crois pas que parce que cette femme est ici, elle va m'empêcher d'obtenir ce beau poignard."
Sur ces mots, elle s'avança un peu plus vers le dessinateur et attendit.

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