Siffloter en marchant (with Sasuki)

Enveloppée dans un grand manteau vert, Ellundril dansait sur place. Comportement étrange dans un esprit étrange, ne voyez rien d'étrange a tous cela. Sa gaieté naissait a chaque fois qu'un flocon se posait a même le sol. "Il neige, il neige ..." se répétait-elle. Réflexions étrange dans une tête étrange, voyez-y tout, y comprit de la folie. Tendant la langue pour attraper les flocons se trouvant a sa portée, les bras comme pour s'envoler avec le vent violent qui battait son visage, relevant la tête vers le ciel en lui demandant de l'emmener visiter les nuages. "Ça doit faire drôle d'être un oiseau ..." Idée débile, dans un corps prêt a poursuivre cette idée débile. Bon ok, elle était peut-être un peu malade, la grippe est mauvaise pour la santé. Il faisait froid ces temps-ci et la température continuait de descendre encore et encore ...

Siffloter en marchant ou marcher en sifflotant ... Toujours occupée par sa drôle de danse, Ellundril manqua plusieurs fois de tomber. Ce fut finalement, la berge qui eût raison d'elle. Glissant sur une plaque de verglas (que de souvenirs qui font mal aux fesses), elle bascula et tomba dans l'eau avec "aaaaaah" très convaincant. Voilà qui n'allait pas arranger son état de santé. Toute dégoulinante d'eau et d'autres choses qu'elle préfèrerait ne pas savoir, elle épongea se qui restait de son beau manteau vert et se rendit compte à quel point il faisait froid. De plus, son par-dessus était tout trempé et elle ne pouvait en aucun cas le remettre à part si elle voulait attraper la mort, ce qu’elle ne désirait pas forcément.*Rhâââ … ‘fait froiiidd !*se dit-elle en se frictionnant. Il ne fallait pas faire la maline en tombant du quai. C’est vrai, quoi. Quelle idée de sauter dans l’eau en plein hivers !

Un rire. Ellundril leva la tête.

"C'est ce que j'appelle un exemple d'agilité."

Façon courtoise de lui signifier qu'elle la trouvait comique. Merci, ça fait plaisir.

"Essayes de marcher sur du verglas et après on en reparle. répliqua Ellundril, ironique.
- Je ne tomberais pas.
- Les mots ne sont que des mots.
- Je sais me servir de mes jambes, moi.
- Fais attention à ce que tu dis, je suis armée.
- Et alors ? Moi aussi."

[excuse moi pour cet immense retard, j'ai pommé mon fichier et j'ai du le réécrire. Encore désolé, j'espère que tu n'as pas trop trop attendu]

Un rire. Cette fois-ci c’est Ellundril qui avait ouvert la bouche.
*Un thul ! Se faire protéger par un Thül ! Par les naseaux du Dragon Rouge, autant se faire protéger par la Grande Faucheuse.* pensa Ellundril, révoltée.
Les marchombres ne détestaient pas les Thüls mais les origines frontalières d’Ellundril l’empêchaient de les considérer autrement que ridicules et maladroits et orgueilleux et macho et … bref, toute une série de défauts plus appréciables les uns que les autres.
Aussi Ellundril rétorqua : « Je préfèrerais encore mille fois servir de repas à un Ts’litch ou de teuteu à un Trodd ! »
Satisfaite de sa tirade, elle dégaina un sabre aussi grand qu’aiguisé. En face d’elle, la mercenaire fit de même, avec tout juste un petit avantage : une arme mesurant deux fois sa taille. Ellundril afficha son habituel sourire ironique et instantanément elles se jetèrent l’une sur l’autre. Eviter, attaquer, parer, sauter, revenir sur ses appuis, feinter, … Les deux lames volaient, s’entrechoquant dans un infernal bruit suraiguë, créant étincelles sur étincelles jusqu’à devenir écarlates et embrasser le ciel de leur feu de fureur. *Une seule attaque peut t’être mortelle, ne te fais surtout pas toucher.* La mercenaire était redoutable. Malgré tout le talent dont elle faisait preuve, Ellundril était loin d’atteindre son niveau. Très loin, même. Un premier coup vint effleurer son bras. Puis son mollet. Sa poitrine, ses genoux, … L’immense lame était partout … y comprit sur sa joue. « Aïe ! » dit-elle en portant la main à son visage entaillé. Elle recula avec la vivacité d’un écureuil et l’agilité d’un singe. La lame la rattrapa avec autant de vivacité et d’agilité. Et de la vitesse en plus. Le fer mordit sa peau. Le sang jaillit de son avant bras. « Trou du cul de Raïl ! » lâcha t elle à bout de nerf.

[T'inquiete pas, je suis aussi en retard^^]

La jeune femme éclata de rire.
L'idée d'être protégée par un Thül ne semblait pas lui convenir, et, après quelques temps de réflexion, elle cracha;

-Je préfèrerais encore mille fois servir de repas à un Ts’litch ou de teuteu à un Trodd !

°Téméraire la p'tite° pensa Sasuki.
Elle aurait bien aimé voir cette fille se battre, si ses gestes étaient aussi convaincant que ses paroles, elle pourrait faire un adversaire amusant. à son grand étonnement, c'est précisément que fit la jeune fille. Elle tira un sabre bien pointu. Ce fut au tour de Sasuki d'éclater de rire. La jeune fille ne comprit l'hillarité de la Mercenaire que lorsque celle-ci tira le sien. KitsuKami. Son plus fidèle ami. Son seul ami en faite, Sasuki ne faisait confiance à personne. Même à ses supérieurs. La sortant de ses pensées, la fille se jeta sur elle après avoir affiché un petit sourire ironique, en découvrant le sabre de son adversaire qui mesurait presque le double du sien.
Elle se battait avec espoir, mais sa technique n'égalait pas celle de la Mercenaire qui, heureuse de pouvoir combattre se contentait de parer les coups et, de temps en temps, d'effleurer la jeune fille, le sourire aux lèvres. Avec plusieurs longues et dures années d'apprentissage, après de longues missions, Sasuki aurait put tuer cette fille, mais elle s'amusait, et cette personne l'intriguait, aussi, décida-t-elle, après quelques minutes de pseudo-combat de faire les présentations.
KitsuKami vola et vint désarmer le jeune adversaire de Sasuki, après lui avoir délicatement entaillée la joue. Celle-ci se retrouvant à terre, et privée de son arme lâcha un "juron":

-Trou du cul de Raïl !

Sasuki laissa échapper un petit rire moqueur avant d'entamer une longue discussion, son sabre pointer sur la gorge de son adversaire:

-Tu m'amuse jeune inconsciente. Tu pensais vraiment pour me résister ?
Oh, mais, je ne me suis pas présentée; Je suis Sasuki, Maître Mercenaire du Chaos; tu t'en doutais n'est ce pas ? Et voici KatsuKami, mon sabre. Bon, maintenant tu as toujours envie de te battre ?

Elle marqua une pose avant d'interroger la jeune fille du regard.
Sasuki repris sur un ton posé :

-J'aurais facilement put de tuer, mais tu me plaît bien. Ton style de combat, bien que très débutant et très brouillon, sans te vexer, est très typique des Marchombres. Tu cherche trop à réfléchir à ce que ton adversaire pourrais faire... En même temps, je ne peut pas bien te juger puisque l'adversaire que tu viens d'affronter n'était pas du même niveau que toi...

Sur ce, elle rengaina son sabre, permettant ainsi à la jeune fille de se relever.

[Ce que tu appelles discussion, je le qualifierais plus de monologue x) ]

Lorsque la lame entama son épaule, Ellundril poussa un cri de douleur. Souffrance.

Hé minute, ce n’était pas là qu’on s’était arrêtés. Retour en arrière … or Flash Back.

D’abord il y eut ce sentiment d’impuissance lorsqu’elle tomba, un genou à terre. Fatiguée. Vidée. La mercenaire posa la pointe de son épée sur sa gorge et Ellundril retint sa respiration. Puis la femme parla. Ellundril n’aurait sût dire combien de temps elle s’était tenue là à l’écouter mais sur l’instant présent cela lui sembla être une éternité. Ou deux. D’ailleurs elle n’était même pas sûre de l’écouter. Ses paroles lui parvenaient et repartaient. Sans qu’elle ne comprenne le moindre mot. Son esprit était embrumé par l’effort. Brouillé. Elle ne pouvait rien faire. Elle ne pouvait rien entendre. Elle ne pouvait qu’attendre. Une éternité. Ou deux.
La lame posée sur sa gorge s’écarta. Soulagement. Ellundril recommença à respirer. La brume dans son esprit se dissipait mais elle ne comprenait toujours pas. Pourquoi la laisser en vie ? Pourquoi ne pas l’achever ? Pourquoi … Se poser des questions n’allait sûrement pas la sauver mais, déjà depuis quelques temps, son instinct allait à l’encontre des lois de la survie. En parlant de survie, elle ferait bien de récupérer son épée. Elle effectua un rapide roulé-boulé et empoigna son sabre. Enfin. Des sentiments se succédèrent dans son esprit, si rapidement qu’elle faillit de nouveau lâcher son arme. Espoir. Confiance. Joie. Force. Puissance. Fierté. Colère. Apaisement
Concentration.
Ellundril prit une profonde inspiration et bondit.