Le retour du fils prodigue

Nico avait quitté ses terres natales depuis quelques années. Il avait accompagné une caravane de Al-Vor qui cheminait vers Al-Chen, s'étant fait chichement payer ses services de mercenaire afin que celle-ci arrive a bon port.

Il n'avait pas attendu longtemps dans cette petite ville au bord du lac, il a profité de sa solde de soldat pour s'acheter des bagages dignes de ce nom, et une fois ses emplettes faites, il ne lui restait plus assez que pour s'offrir une monture.
Que cela ne tienne, il irait a pied!

[...]

Fatigué et fourbu, les remparts de la citadelle le narguaient depuis quelques heures déjà. Ils étaient visibles a des lieues à la ronde!
Des silhouettes sont maintenant visibles, se découpant du haut des murs, sur le ciel d'un bleu pur et limpide.

Plus qu'un quart d'heure, et ses pieds endoloris, ses jambes et son dos courbaturé pourraient se reposer, dans son foyer natal.

Mais y avait-il encore des personnes connues derrière cette enceinte?

Virginie marchait d'un pas décidé. Elle n'avait pas arrêté d'accumuler les périples pendant ces trois derniers mois, mais il ne fallait pas se relacher pour autant.

En plein dans son apprentissage marchombre, elle pratiquait l'escalade, le combat et plein d'autres activités pourvu qu'elles soient ardues, de son lever jusqu'à son coucher presque sans interruptions. Mais c'était cela qu'elle aimait, et ces rares rechignements étaient plus comiques que sérieux.

Quand elle était arrivée la veille, à côté de la citadelle des frontaliers avec son maître, ce dernier lui avait donné un moment de répis pour -selon lui- régler une affaire personnelle.
Elle s'en était réjouie, elle rêvait, depuis son départ, de revoir son ami qui avait égayé ses journées étant enfant et qui avait été son ami le plus fidèle. Elle allait enfin pouvoir accomplir son souhait.

Elle se dirigeait donc vers la Citadelle à pieds car elle ne voulait pas priver sa jument d'une halte bien méritée.
Elle observa les horizons pour vérifier si Arnaud, son ami, avait décidé de s'entraîner dans le parc. Elle ne le vit pas mais remarqua, par contre, un homme qui marchait péniblement vers le lieu qui était sa destination. Etait-ce un frontalier ? Apparemment oui, vu ses habits mais elle n'en était pas sûre.

Le grande porte passée, il reconnu les plus vieux arbres du parc. Là ou des arbustes avaient poussé s'élevaient maintenant de majestueux cyprès, des bouleaux, un saule pleureur, et d'autres essence plutôt communes de feuillus.

Une demoiselle seule arpentait un petit chemin parallèle, tenant une pouliche par la bride.

Tout lui semblait si irréel dans cette fin d'après-midi. Le ciel sans un nuage, l'odeur de l'herbe fraichement coupée, les massifs floraux en pleine floraison, embaumant et papillonnant de toutes les couleurs.

Fourbu, cassé, et surtout, s'estimant à l'abri d'une mauvaise rencontre, il s'allongea sous le saule pleureur, qui avait bien gagné quelques mètres sur ses voisins bouleaux, et qui ombrageait majestueusement ce coin du parc de la citadelle.

A peine assis, un mouvement a la périphérie de son regard attira son attention.
La demoiselle arrivait dans sa direction, flottant plus sur le sol qu'elle ne marchait, dans un mouvement félin, plein de grâce (mon dieu, il avait oublié ce que la gente féminine pouvait être belle), il ne réalisa qu'elle se tenait devant lui lorsqu'elle lui adressa la parole.

Les traits de son visage ne lui étaient pas vraiment inconnus, mais il n'arrivait pas a fixer un souvenir dessus.

Il répondit a la salutation en grommelant, comme a son habitude.

"Grmblblbl... Bonjour ma petite. Qu'est-ce qu'un voyageur fatigué pourrait faire pour ton service?"

Renonçant à aller chercher Arnaud à l'intérieur et décidant que demander serait la meilleure chose, Virginie se dirigea vers l'homme fatigué. Cela lui permettrait de retrouver son ami et d'assouvir sa curiosité par la même occasion. Il était allongé sous un saule et paraissait se reposer. Il était vêtu d'une simple tunique blanche mais, même s'il était fatigué, dégageait un aura supérieur de celui qui a vécu des choses. Elle s'aprocha donc de lui de sa démarche fluide et harmonieuse.

Elle fit un mouvement de salutation. L'homme lui répondit d'un grommellement fatigué :

"Grmblblbl... Bonjour ma petite. Qu'est-ce qu'un voyageur fatigué pourrait faire pour ton service?"
"Et bien, vous avait l'air de connaître les lieux et les gens, connaîtriez vous un certain Arnaud Cord ? le questionna-t-elle.

L'homme ne répondit pas tout de suite. Elle se demanda s'il s'était endormi, attendit un instant. Concluant qu'il l'était, elle se retourna et commença à marcher quand il fit un mouvement et parla.

"Arnaud Cord... ça fait longtemps, très longtemps que je n'ai pas entendu ce nom."

Il gratta sa barbe naissante, et enchaina

"Tu dois être son apprentie, si je ne me trompe. Je vois qu'il a gardé son goût pour les belle créations de Dame Nature...."

Il rougit malgré son teint halé, et les rides de sa peau tannée par le soleil. Il grommela et enchaina bien vite sans laisser le temps de répondre à son interlocutrice.

"Grmblblbl... Donc Arnaud est ici..."

Il jeta un coup d'oeil vers les plus hautes tours, eu un sourcil qui se releva, et mine de rien continua son monologue, et un sourire de joie fit place a sa mine incrédule.

"Arnaud est ici, et je suis certain qu'il n'en croira pas ses yeux quand il me reconnaitra"

Il avait l'air un peu hagard, et joyeux. On aurait presque pu le prendre pour un fou, ou un vieux sénile, si ce n'est que lorsqu'il se releva, toute sa prestance rayonna, et l'homme de combat qu'il était se remit a vivre.

"Je me sens rajeunir en entendant ce nom, jeune fille. Sais-tu ce que ça signifie pour moi? Je me doute que non, hé bien, une partie de ma vie passée vient de se réveiller!"

Il la pris a bout de bras, la souleva comme si elle n'était que de chiffons, la fit tourner deux fois, et la reposa délicatement ou il l'avait cueilli.

"Pardonne mes manières, un vieil ours comme moi à vécu trop longtemps seul. On m'appelle Nico, j'ai été frontalier dans mon jeune temps, et voilà vingt longues années que je me suis absenté. Arnaud m'a sauvé plusieurs fois, et je lui ai rendu la pareille. On s'est perdu de vue suite à un concours de circonstances, et maintenant que je sais qu'il est là, je ne tiens plus en place."

Il avait mille-et-une questions qui lui brûlaient le bout de la langue, mais il décida qu'il en apprendrait bien plus en laissant l'inconnue parler. Ses iris vertes-brunes sous ce soleil, parsemées de petites taches jaunes comme de l'or lui suppliaient de parler, c'est alors qu'elle pris la parole.

"Arnaud Cord... ça fait longtemps, très longtemps que je n'ai pas entendu ce nom.
Tu dois être son apprentie, si je ne me trompe. Je vois qu'il a gardé son goût pour les belle créations de Dame Nature....
Grmblblbl... Donc Arnaud est ici...
Arnaud est ici, et je suis certain qu'il n'en croira pas ses yeux quand il me reconnaitra.
Je me sens rajeunir en entendant ce nom, jeune fille. Sais-tu ce que ça signifie pour moi? Je me doute que non, hé bien, une partie de ma vie passée vient de se réveiller!"

Le frontalier avait enchaîné toutes ces questions rapidement et Virginie n'avait pas eu le temps de répondre. Elle s'apprêtait à le faire quand il la prit à bout de bras, la souleva d'un trait comme si elle ne pesait pas plus qu'une feuille et la fit tournoyer.

"Pardonne mes manières, un vieil ours comme moi à vécu trop longtemps seul. On m'appelle Nico, j'ai été frontalier dans mon jeune temps, et voilà vingt longues années que je me suis absenté. Arnaud m'a sauvé plusieurs fois, et je lui ai rendu la pareille. On s'est perdu de vue suite à un concours de circonstances, et maintenant que je sais qu'il est là, je ne tiens plus en place."s'excusa-t-il.

"Ce n'est rien Nico mais essaye de te contrôler à l'avenir. Moi, c'est Virginie et Arnaud est non mon maître mais un ami de longue date qu'il me tarde de revoir. J'ai cru comprendre que tu le conaissais toi aussi. Saurais-tu où il se trouve par hasard ?" parla-t-elle enfin.

"Si je le savais, je ne serais pas ici a me reposer! Je serais certainement a la taverne, ou dans la bibliothèque... je suppose que ce sont toujours ses lieux de prédilection. La bonne bière, et les nourriture spirituelle, voilà les deux piliers qui le soutiennent!"

"Nous pouvons nous y rendre ensemble rendre si tu le désires. J'ai tellement de personnes à revoir, dans de souvenirs ici dans ces vieilles pierres... Tu vois l'entaille dans ce saule? Elle parait aussi vieille que l'arbre... C'est le jour ou j'ai esquivé l'épée de mon maitre, et où je suis entré dans la légion noire. Je pourrais te parler de cet endroit pendant des heures! Mais on a plus urgent a faire... Retrouver notre vieil ami, A. Cord. D'accord?" (désolé, j'ai pas pu m'empêcher ce bête jeu de mot ^^ )

[pas grave, c'était marrant ! ]

"Si je le savais, je ne serais pas ici a me reposer! Je serais certainement a la taverne, ou dans la bibliothèque... je suppose que ce sont toujours ses lieux de prédilection. La bonne bière, et les nourriture spirituelle, voilà les deux piliers qui le soutiennent!"

Elle n'y avait pas pensé, c'est vrai que Nico ne devait pas être fatigué pour rien, il devait rentrer d'un long et perilleux voyage.
La bonne bière et les nourriture spirituelles ? Ils n'avaient vraiment pas les mêmes centres d'intêrets mais elle le trouvait assez sympathique, c'est pourquoi elle allait lui proposer d'effectuer leurs recherches ensemble quand il le fit à sa place.

"Nous pouvons nous y rendre ensemble si tu le désires. J'ai tellement de personnes à revoir, tant de souvenirs ici dans ces vieilles pierres... Tu vois l'entaille dans ce saule? Elle parait aussi vieille que l'arbre... C'est le jour ou j'ai esquivé l'épée de mon maitre, et où je suis entré dans la légion noire. Je pourrais te parler de cet endroit pendant des heures! Mais on a plus urgent a faire... Retrouver notre vieil ami, A. Cord. D'accord?"
"J'en serais ravie, tu as l'air d'être une personne intéressante et j'ai bien envie de mieux te connaître."

Ils se mirent donc en route, côte à côte, marchant vers la Citadelle. Pendant leur dialogue, Virginie avait remarqué que Nico était borgne. Comment avait-il pu se faire ça ? Peut être dans une bataille mémorable ou alors cet oeil en moins venait d'une maladresse , Elle se promit de lui demander. Mais plus tard, ils avaient autre chose à faire maintenant.
Une fois n'est pas coutume, il faisait beau au Nord de Gwendalavir, Virginie s'en réjouissait. Elle aimait écouter le vent froid de l'hiver mais aussi le soleil de l'été qui apportait chaleur et bonne humeur.

Il sentait le regard pesant sur sa cicatrice, et son bandeau lui couvrant l'oeil.

"Tu vois ceci", lui dit-elle, "ce sont les vestige de mon dernier combat avant mon exil. Un TSliche... Je suis un des seul à avoir combattu contre un de ces monstres, et a m'en être sorti vivant. Malheureusement, je n'ai pas pu lui laisser de souvenir de notre petite entrevue."

L'honnêteté de l'ancien légionnaire, et sa façon de se dévoiler étonnèrent la demoiselle.

Tout en parlant, ils s'approchaient de la taverne. Elle paraissait calme. Peu de frontaliers boivent a cette heure, et les Thuls ne sont pas nombreux en ces terres.

"Bon, personne ici. Même le tavernier de l'époque ou je trainais ici à décider de prendre sa retraite. J'ai l'impression d'être un étranger dans mon pays...
On va la bibliothèque?"

Sentant le regard de Virginie sur son oeil bandé, Nico répondit à sa question silencieuse.
"Tu vois ceci, ce sont les vestige de mon dernier combat avant mon exil. Un TSliche... Je suis un des seul à avoir combattu contre un de ces monstres, et a m'en être sorti vivant. Malheureusement, je n'ai pas pu lui laisser de souvenir de notre petite entrevue."

C'était donc de là que venait cette malheureuse blessure. En y pensant, la marchombre se dit qu'elle n'aurait pas détesté de se frotter à un Ts'Lishe même si le combat aurait été plus qu'ardus.
Toute à ses pensées, Virginie n'avait pas remarqué qu'ils étaient arrivés à la taverne. Elle la parcoura des yeux, elle était presque déserte. La plupart des frontaliers devaient être en train de s'entraîner.

"Bon, personne ici. Même le tavernier de l'époque ou je trainais ici à décider de prendre sa retraite. J'ai l'impression d'être un étranger dans mon pays...
On va la bibliothèque?" dit Nico.
" Allons-y, plus vite nous partirons, plus vite, nous arriverons à bon port."

Ils se mirent donc en route pour la bibliothèque tout en papotant. La nuit commençait à tomber et les étoiles à apparaître. Le ciel était magnifique ces temps-ci. Virginie le regadait souvent, elle le trouvait magnifique.

Il rythmait leur chemin jusqu'à la bibliothèque d'explication quant à une statue, quand à un événement passé qui s'était tenu à l'endroit précis de leur passage.

Arrivé a la bibliothèque, ils cherchèrent Arnaud. Virginie de son coté, et Nico du sien. Ils s'étaient partagé la tâche de manière équitable.

Le frontalier s'enfonçait entre les rayonnages, de plus en plus poussiéreux. Arrivé à la fin des diverses pièces qui formaient cette bibliothèque, Nico aperçu la lumière vacillante d'un chandelier. Trois bougies a moitié consumées avaient coulé et formaient un enchevêtrement aux formes assez improbables. Un jeune bibliothécaire était assis par terre, feuilletant un ouvrage au moins dix fois plus vieux que lui, à la couverture en cuir craquelée par les décennies.

"Hum... Excusez moi jeune homme, pourriez vous me renseigner?"

Il leva la tête, irrité d'être interrompu dans ses recherches, et aussitôt son visage s'illumina.

"Nico? ... C'est bien toi?"

Il se leva d'un bond, envoyant le précieux manuscrit valdinguer un peu plus loin.

"Arnaud? ... Comme tu as grandi! Te voilà presque devenu un homme!"

[...]

Virginie avait entendu un peu de remue ménage dans la pièce d'à coté, et accouru aussitôt.
Le spectacle qu'elle surpris la laissa bouche bée. Un mastodonte d'une bonne centaine de kilo de muscle qui faisait l'accolade à un échelas de 14 ans, et d'à peine la moitié de son poids.

Arnaud la vit le premier

"Nie! Tu es aussi venue!"

Avec tant d'agitation, des "chhhhhut" désapprobateurs venant des autres pièces émanaient des lecteurs dérangés dans leur ouvrage.

Nico repris a voix basse, presque dans un chuchotement, qui malgré le faible volume ne taisait en rien sa joie

"Jeune fille, je te présente un jeune élève que j'avais autrefois, et qui adorait gouter la mousse des bières" Il jeta un regard en coin à Arnaud qui ne pu s'empêcher de rougir face à ces révélations.

"J'étais encore très jeune, et curieux de tout... je n'ai pas pu m'empêcher de toucher a cette chope abandonnée, qui était celle de Nico. Il m'a vu, s'est épris du bambin que j'étais, et m'a enseigné ce qu'il savait dans mes plus jeunes années. Ce sont d'ailleurs mes parents qui lui ont demandé si il voulait bien, car on n'a pas tous la chance d'avoir un garde de la légion noire comme prof. C'était mon professeur particulier. Et puis un jour, il a disparu. Et toi, Nie, ou étais-tu? Pourquoi n'est tu pas revenue plus tôt?"

Un instant de tristesse et de regrets noya le regard d'Arnaud, mais fut bien vite chassé par la joie de retrouver sa meilleure amie.

Arrivés à la bibliothèque, ils décidèrent de partir chacun de leur côté pour plus d'efficacité. Virginie s'était mise en route vers les pièces de droite. Elle n'appercevait pas de visage familier, elle allait donc rejoindre Nico quand elle entendit :
"Arnaud? ... Comme tu as grandi! Te voilà presque devenu un homme !"
Elle sapprocha et découvrit Arnaud, grand, élancé et beau jeune homme qui, pourtant, paraissait miniscule aux bras de Nico, grand gaillard, montrant sa musculature avantageuse.
Quand Arnaud la vit enfin, il lui cria :
"Nie! Tu es aussi venue!"
Des "chuttttt" et des "taisez-vous" s'élevèrent de tous parts.

Nico dit alors en chuchotant :
"Jeune fille, je te présente un jeune élève que j'avais autrefois, et qui adorait gouter la mousse des bières."
Arnaud rougit honteusement mais se défendit :
J'étais encore très jeune, et curieux de tout... je n'ai pas pu m'empêcher de toucher a cette chope abandonnée, qui était celle de Nico. Il m'a vu, s'est épris du bambin que j'étais, et m'a enseigné ce qu'il savait dans mes plus jeunes années. Ce sont d'ailleurs mes parents qui lui ont demandé si il voulait bien, car on n'a pas tous la chance d'avoir un garde de la légion noire comme prof. C'était mon professeur particulier. Et puis un jour, il a disparu. Et toi, Nie, ou étais-tu? Pourquoi n'est tu pas revenue plus tôt?"
Elle baissa la tête, un peu honteuse.
"Je suis désolée, quand ma mère est morte, j'ai voulu m'isoler un peu pour réfléchir. Sur ma route, j'ai rencontré Arthur qui m'a parlé de la voie des marchombres. C'était exactement ce que je recherchait et je m'y suis engagée. Je ne regette absolument pas, ce que je regrette c'est de ne pas avoir pu revenir à la Citadelle plus tôt. J'en suis désolée mais maintenant que je suis là, on va pouvoir en profiter."
Elle afficha un grand sourire qui reflétait celui d'Arnaud. Elle se rendait compte, à présent, comme il lui avait manqué.

L'ancien frontalier, n'ayant pas trop l'habitude des retrouvailles et des sentiments trop forts, se tenait légèrement en retrait.
"Hum, quand vous aurez fini avec les violons, on pourra continuer..."

Deux paires d'yeux lancèrent des éclairs dans sa direction.

"Comme je ne reconnais plus personne ici, je ne souhaite pas m'éterniser. Sauf, si je peux vous être utile en quoi que ce soit... Arnaud, je vois que tu n'as plus besoin de prof, tu puise tes connaissances à la source même. Rien n'est plus riche en enseignement qu'un bon livre, à condition de bien savoir l'interpréter, ce qui me semble être ton cas. Virginie, si tu as autre chose à demander, je suis là. Je resterai jusqu'à demain, ensuite, je continuerai sur les routes comme chevalier errant, espérant trouver une nouvelle quête."

Arnaud regarda le légionnaire avec un regard de chien battu

"Nico, je viens a peine de te retrouver, tu ne vas pas partir maintenant!"

"Rassure toi bonhomme, je vais passer la nuit ici, j'ai bien besoin d'une bonne paillasse. Même si j'aime dormir à la belle étoile, rien ne vaut un bon lit!"

L'attention était maintenant sur la demoiselle, les deux vieux amis attendaient que Virginie prennent une décision. Y avait-il encore une tâche inachevée?

"Hum, quand vous aurez fini avec les violons, on pourra continuer...", lança Nico et ,en guise de réponse, il eut droit à deux paires de yeux le foudroyant.

"Comme je ne reconnais plus personne ici, je ne souhaite pas m'éterniser. Sauf, si je peux vous être utile en quoi que ce soit... Arnaud, je vois que tu n'as plus besoin de prof, tu puise tes connaissances à la source même. Rien n'est plus riche en enseignement qu'un bon livre, à condition de bien savoir l'interpréter, ce qui me semble être ton cas. Virginie, si tu as autre chose à demander, je suis là. Je resterai jusqu'à demain, ensuite, je continuerai sur les routes comme chevalier errant, espérant trouver une nouvelle quête."continua-t-il dans sa lancée.

"Nico, je viens a peine de te retrouver, tu ne vas pas partir maintenant!"répliqua Arnaud.

"Rassure toi bonhomme, je vais passer la nuit ici, j'ai bien besoin d'une bonne paillasse. Même si j'aime dormir à la belle étoile, rien ne vaut un bon lit !"

"Je n'ai pas besoin de toi Nico, tu peux t'en aller libre. Je crains que, moi aussi, je ne doive partir bientôt, mais pas avant une bonne soirée de retrouvailles.
J'ai à faire autre part mais, promis, je reviendrais bientôt te voir Arnaud. En ce qui te concèrne, Nico, je suis ravie d'avoir fait ta conaissance et j'éspère que nos routes se croiseront de nouveau. Sur ce, je crois qu'une bonne soirée de fête nous remontera le moral."repondit la marchombre.

Ils se mirent donc en route pour la taverne. La mine heureuse.