Clair vs Obscur, qui gagnera ? [Pv Eppryah]

On était en milieu d'après-midi, même si, vue l'épais manteau de nuages, on aurait tout aussi bien pu être en soirée ou encore le matin. Rhyma était partie très tôt ce matin de la Citadelle. Elle avait reçut l'ordre de ce rendre sur les Plateaux d'Astraruil et d'y rester toute la journée. C'était un ordre certes mystérieux mais Rhyma était dans l'obligation d'accepter. Et puis, ce n'était pas la première fois qu'elle recevais ce genre de commendement. Elle était partie de la Citadelle quelques minutes après, son sabre attaché a sa ceinture pour seul bagage. A peine la Citadelle avait disparu a l'horizon qu'une fine pluie glacée s'était mise à tomber. Rhyma réprima un soupir, ses magnifiques cheveux blond platine étaient rendus spongieux et dégoulinaient d'eaux a peine cinq minutes sous ce traitement. Ses épaisses bottes de cuir s'enfonçaient dans la terre du plateau devenue marécageuse. Ses bras nus se balançaient gracieusement d'avant en arrière. Malgré la température qui avait chuté, aucun frisson ne secouaient la peaux de Rhyma. Depuis le temps, elle était habituée aux rafales glacées d'hiver.
Il n'y avait rien à l'horizon, Rhyma attendait depuis déjà un bout de temps. C'était bien la première fois qu'elle était envoyer sur une fausse piste... L'idée sombre qu'elle ai été volontairement écarté lui traversa l'esprit. Elle la chassa en secouant la tête. Non, ça n'était pas possible, elle était celle qui allait sans-doute succéder au commendant actuel de la Légion Noire. Rhyma commençait à regretter de ne pas avoir prit son cheval, se blottir contre son corps chaud lui aurait fait du bien dans ce moment. L'hiver promettait d'être froid, déjà les premières gelées étaient tomber quelques jours avant. Les feuilles des arbres étaient déjà toutes tombées et les nuages blanc qui se profilaient annonçaient de la neige pour bientôt.
Elle le sentit soudain, une puissance maléfique terrifiante, tout près d'elle. C'était tellement énorme que Rhyma ne pouvait déterminer où elle se trouvait. Qu'es-ce qui pouvait contenir autant d'énergie noire ? Jamais elle n'avait vu ça et pourtant des Mentaï elle en avait vu... Elle dégaina son sabre. Elle se prépara à l'attaque, pensant qu'elle avait bien fait de l'aiguiser la veille. A chaque seconde, elle s'attendait a ressevoir un choque, et elle entandait dans sa poitrine son coeur battre toujours un peu plus fort...

Le vent soufflait fort sur les Plateaux d'Astaruil, où le soleil ne s'était levé aujourd'hui. Pour couronner le tout, de fins crachats glacés s'échappaient de l'épais manteau nuageux. Eppryah détestait la chaleur, le soleil et le bleu du ciel. Tout dedans y était trop chaleureux, une chaleur dont la jeune Mentaï n'avait jamais gouté. C'est pour cette raison que la jeune fille détestait jalousement le soleil. Elle préférait, parce qu'elle se sentait beaucoup plus proche, la pluie et le froid. La couleur des nuages noirs et le grondement du tonnerre la rassurait. C'était tellement elle...

Eppryah était partie ce matin, très tôt pour pouvoir profité un maximum du temps maussade. Elle voulait absolument savoir où se trouvait le Rentaï. Si elle arrivait a le savoir, la victoire serai assurée aux Mercenaires. Évidemment, elle savait qu'aujourd'hui elle n'obtiendrait pas tous ce qu'elle voulait, mais se serai quand même un début, et la suite s'en suivrait sans attendre.

La jeune Mentaï avait accomplit un pas sur le côté et s'était retrouvée sur les Plateaux d'Astraruil. Exactement comme elle voulait. Elle était ravie de voir que ses pouvoir lui obéissaient a présent, mais surtout qu'elle était assez forte pour les contrôler. Elle marchait vers la Citadelle, persuadée qu'un Frontalier serait placé sur cette plaine. Elle n'avait prit aucune précaution de discrétion, et son arrivé devait être annoncer. Ses cheveux chocolats volaient gracieusement sous les rafales. Elle avait mit un pantalon de cuir noir et un corset tout aussi noir. Ainsi que des bottes noirs qui lui arrivait juste sous les genoux. Elle avait mit, par-dessus, une grande cape noir a capuchon pour ne pas se faire reconnaitre au premier coup d'œil. Elle semblait voler au-dessus de la terre boueuse ; ses bottes ne s'enfonçaient pas dedans et elle se déplaçait en toute légèreté. Elle savait que quelqu'un se trouvait dans le plateau, plus très loin d'elle. Pourtant, elle feignait de ne rien savoir et continuait son chemin comme si de rien n'était.

Dès qu'elle l'apperçut, Eppryah la sonda. Elle semblait jeune, le même âge qu'elle, peut-être un peu moins. Ses cheveux blond, presque blanc, étaient trempés par la pluie. La Mentaï l'observait de dos et ne parvenait pas a voir son visage. La Frontalière semblait perturber, comme si quelque chose n'allait pas. Ce quelque chose, c'était Eppryah évidemment. Elle sortie une lame et se retourna. Eppryah l'observa, son visage représentait une harmonie parfaite, ses yeux bleu clair étaient magnifique, on aurait presque pu les qualifier de pures.

Eppryah s'avança de quelques pas vers elle...

Rhyma se tenait à l'affut du moindre bruit. Ses yeux étaient fermés de concentration, elle tendait l'oreille et tous ses muscles contractés, près à l'attaque. Elle rouvrit les yeux et scruta l'horizon. Rien. Rhyma commençait à douter de sa propre conviction. Elle se retourna et vit alors une silhouette noire. Elle se déplaçait dans le silence le plus complet, mais rapidemment. La direction qu'elle prenait semblait être celle de la Citadelle. Elle ressemblait à une ombre noire, recouverte entièrement noir, avec sa cape sombre, qui se rabattait sur sa tête. Rhyma ne pouvait pas savoir qui c'était, mais elle était sur de deux choses : à sa démarche, c'était une fille, et Rhyma ne l'avait jamais vue. La Frontalière resserra sa main autour de la poignée de son sabre. Malgré l'obscurité du temps, il étincelait de mille feux. La fille maléfique fit encore quelques pas et s'arreta, face a la Frontalière. Des cheveux couleur chocolat s'échappaient de sous la capuche et volaient autour de sa tête. Ils formaient de jolies boucles brunes. Rhyma s'approcha d'elle. Elle parvint a appercevoir son visage. Une peau blanche, un rictus méchant relevait les coin de sa bouche rouge et pulpeuse, et de grands yeux noirs, aux longs cils, reflettant les démons. C'était une beauté terrifiante...
Rhyma avala sa salive. Elle n'avait pas peur, des Mercenaires, elle en avait vu plus d'un. Pourtant, elle savait que celle-la avait quelque chose de différent, que Rhyma n'arrivait pas a voir. Elle s'approcha encore de quelques pas et s'adressa à la Mentaï :
"Si tu t'en vas tout de suite, je ne te ferais pas de mal. Mais si tu décides de rester, je serai dans l'obligence de te tuer."
Pour accentuer ses paroles, elle leva son sabre et trancha un brin des cheveux de la jeune Mentaï. Celui-ci vola quelques secondes, porter par le vent, puis tomba à terre.
La Mentaï ne semblait pas beaucoup plus grande qu'elle, les deux filles faisaient la même taille, la Mentaï un peu plus grande que Rhyma peut-être. Elles semblaient avoir la même corpulence, même si Rhyma avait du mal a jugé l'autre fille avec sa cape.

La lame de la Frontalière coupa un mèche de ses cheveux, frôlant la délicate peau blanche d'Eppryah. La Mentaï attrapa la lame du sabre étincelant. Elle rentra facilement dans la chère tendre de la reine Mentaï. Eppryah n'exprima aucunement sa douleur et dévia la lame sur le côté. D'un geste habile, de sa main libre elle attrapa la main de la Frontalière qui tenait l'arme. Elle relâcha la lame de sa main meurtrie. Elle tira la jeune fille vers elle. Son visage n'était plus qu'à quelques centimètres de celui de la Mentaï. Le souffle brulant d'Eppryah faisait voler les cheveux blonds de la Frontalière. Eppryah prit la parole, et déclara d'une voix ombrageuse :

"Je suis Eppryah, la reine Mentaï... Laisse-moi passer, ou alors tu le regretteras ! Je n'ai pas l'intention de partir, je cherche quelque chose ici, et toi tu peux m'aider a la trouver, je le sais."

Eppryah relâcha la main qu'elle serrait et constata la Frontalière. A présent, elle la voyait mieux. Elle était plus jeune qu'elle, mais de pas beaucoup. Elle semblait chétive et fragile, mais, comme l'avait constaté Eppryah, ce n'était qu'une impression. Elle ne souffrait pas du froid, puisqu'aucun frisson ne parcourait ses bras nus. Elle devait attendre depuis longtemps, ses cheveux blonds très clairs, presque blancs, étaient trempés. Ses grands yeux bleu clair, comme le ciel soutenaient bravement le regard noir et terrifiant de la reine Mentaï. Elle semblait intelligente, Eppryah espérait qu'elle accepte tout de suite sa proposition, et qu'il n'y ai pas plus de complications. Même si elle ne se faisait pas trop d'illusions, elle avait toujours vécu résigner. Mais la Mentaï était seule, et son arrivée était prévue, cette Frontalière le prouvait. Face à une armée de la Légion, quelque soit l'étendue de ses pouvoirs, elle ne tiendrait pas longtemps.

Elle posa sa main sur la garde d'une petite épée, se voulant menaçante. Mais le temps pressait de plus en plus, et malgré son visage impassible, une angoisse la prenait. Elle ne pouvait pas finir comme sa... Mais elle ne pouvait pas non plus resté sans information.

Rhyma regarda la Mentaï. Était-elle sérieuse ? Les Mercenaires avaient uni leur force et étaient à présent sous la gouverne d'un roi ? Si oui, c'était vraiment terrible. Elle devait rapporter cette information au Conseil le plus rapidement possible. Sauf qu'elle n'espérait pas que la Mentaï allait la laisser filer si simplement. Il allait surement y avoir un affrontement périlleux. Pourtant, Rhyma se devait de protéger la Citadelle contre leurs ennemis. Car c'était bien l'emplacement de la Citadelle que désirait savoir la Mentaï... Elle dit d'une voix menaçante :
"Jamais, jamais tu ne m'entends, je ne te livrerais l'emplacement de la Citadelle des Frontaliers. Tue-moi si tu veux, mais n'attend aucunes information de ma part. Je ne parlerais jamais, même sous la torture !"

Rhyma fixa les yeux ténébreux de la reine Mentaï. Son regard était indéchiffrable, elle ne pouvait savoir quel effet avait eu ses paroles. Elle ne se laissa pas déstabiliser pour autant. Toujours l'épée au point, elle attendait sur ses gardes une quelconque réaction. Il lui sembla apercevoir sur le magnifique visage de la Mentaï l'ombre d'un sourire. Ce visage, d'une beauté absolument terrifiante, au teint si pâle et au yeux si noirs. Avec des lèvres rouges, presque couleur sang. De longues boucles couleur chocolat, si enfantine, qui ne correspondaient en rien à l'attitude de la Mentaï. C'était encore un trait surprenant chez elle. Elle semblait absolument indiscernable, aussi libre que le vent dans les arbres. Mais profondément triste. Une douleur sans nom s'était emparée d'elle, et l'avait transformée, bousculant sa vie. Elle avait surement du recevoir un grand choc émotionnel dans son enfance, ce qui l'avait conduit à la folie dans laquelle elle se trouvait à présent.

Eppryah aimait entendre la peur dans la voix des personnes. Mais quand elle n'effrayait pas, c'était une grande déception pour elle. Mais aussi, ça la mettait dans une rage incontrôlée. Cette Frontalière ne semblait pas avoir peur d'elle. D'un certain côté, c'était normal, les Frontaliers étaient des êtres fiers, qui ne montraient pas si facilement leurs émotions. La Mentaï fronça les sourcils, elle était vexée. Ses paroles qu'elle avait presque craché, tellement elle était dégoutée pénétrèrent jusque sous la peau d'Eppryah. Ils lui firent l'effet d'une flèche enflammée. Le colère lui monta à la tête et lui fit perdre son calme. Elle essaya rageusement de se calmer, pensant à la satisfaction de tuer. Elle rouvrit ses yeux. Sa tête était douloureuse, elle se sentit faible et courut dans l'Imagination. Elle était tellement aveuglée par sa rage qu'elle ne réussit pas à en sortir quelque chose. Elle leva ses yeux noirs menaçants vers la Frontalière. Elle lui dit :

"Tu dois me dire où elle se trouve."

Sa voix était douce, mais d'une douceur effrayante. Elle se rapprocha de quelques pas de Rhyma. Tout en elle respirait la pureté. Malgré qu'elle ait tué des centaines de Mercenaires, au fond d'elle, elle restait pure, parce qu'elle ne l'avait fait sans aucun plaisir. C'était cette pureté qu'Eppryah jalousait. Elle qui était pourrie jusqu'au plus profond de l'os.

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